Le mot Chantefable apparut pour la première et unique fois dans la littérature médiévale en conclusion d'« Aucassin et Nicolette », écrit original formé de 21 parties en vers destinées au chant et de 20 parties en prose pour être dites.
C'est le trouvère qui le composa vers l'an 1200 qui qualifia son œuvre de Chantefable mais lui-même resta dans l'anonymat.
Si ce genre littéraire se retrouvera plus tard- dans des chansons de geste par exemple- le mot
« chantefable », lui, n'apparaitra plus !
Deux de nos poètes de XXè siècle cependant s'en sont emparés :
Robert Desnos dans un recueil poétique publié en 1955 et intitulé : « Chantefable et Chantefleurs à chanter sur n'importe quel air » – il s'agit de saynètes mettant en scène une ménagerie imaginaire et
Anne Sylvestre qui composa ses comptines animalières adressées aux enfants dans les années 1960.
Conquis par ce genre qui allie chants et textes parlés, ( à Chantefable, on chante mais on est aussi très bavard !…) , par ces poèmes qui « sympathisent » avec les animaux à l'instar de Mr jean de la Fontaine (le groupe venait d'apprendre « le corbeau et le renard » mis en musique par Jacques Frochot ) Michel Triolet et ses premiers choristes trouvèrent le nom Chantefable tout à fait approprié à leur nouvelle formation en 1984.